Dépression : un dysfonctionnement de certains neurones de l’amygdale serait à l’origine de la perception négative de l’environnement

La dépression se caractérise, entre autres, par une tendance à percevoir de façon excessivement négative les stimuli sensoriels et les situations de la vie quotidienne. Toutefois, les mécanismes sous-jacents à ce « biais de négativité », susceptible d’alimenter le trouble dépressif, restaient jusqu’à présent mal connus. Pour élucider la question, des chercheurs de l’Institut Pasteur et du CNRS, en collaboration avec des psychiatres du GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, de l’Inserm et du CEA, ont décidé d’explorer l’amygdale et d’observer son fonctionnement lors d’épisodes dépressifs. Ils ont alors mis en évidence que l’état dépressif induirait une altération de certains circuits neuronaux spécifiques, avec une réduction de l’activité des neurones impliqués dans la perception agréable des stimuli positifs, et au contraire une suractivation de ceux responsables de la perception des stimuli négatifs. Ces résultats, qui pourraient aider à mettre au point de nouveaux médicaments pour les personnes résistantes aux traitements classiques, ont été publiés dans la revue Translational Psychiatry en septembre 2024.