La dépression et l’efficacité des antidépresseurs dépendent de la composition du microbiote intestinal
Pas d’esprit sain sans un microbiote sain ? Une étude conjointe entre l’Institut Pasteur, le CNRS et l’Inserm avec la participation de l’unité Gènes, synapses et cognition (CNRS/Institut Pasteur) démontre que la population bactérienne de l’intestin présente un profil bien particulier chez un modèle de souris utilisé pour étudier la dépression. Lorsque cette population bactérienne est transférée à des souris saines, celles-ci présentent des comportements spécifiques de la dépression quelques jours après le transfert. Par quel mécanisme ? La communauté bactérienne de la souris malade produit très peu de précurseurs nécessaires à la synthèse de sérotonine, rendant ainsi inefficace une famille d’antidépresseurs comme la fluoxetine. Ces travaux sont publiés dans Cell Reports, le 17 mars 2020.