Sarah-Hélène Merkling
L’ensemble de ma carrière a été focalisé sur l’étude des interactions entre les insectes et les agents pathogènes. En particulier, depuis 2016, j’étudie les interactions entre les moustiques et les virus, en particulier les moustiques qui transmettent le virus de la dengue, du Zika, ou de la fièvre jaune. Mes recherches visent à comprendre les mécanismes moléculaires sous-jacents à ces interactions, dans le but de pouvoir, dans le futur, inventer de nouvelles stratégies de lutte contre les maladies vectorielles.
Le parcours de Sarah-Hélène Merkling en 5 dates
- 15 janvier 2016 : Obtention de son doctorat en immunologie et virologie
- Janvier 2016 : Début de son post-doctorat à l'Institut Pasteur de Paris
- Octobre 2018 : Obtention du Prix l'Oréal-Unesco pour les femmes et la science
- 1er novembre 202 : Entrée au CNRS
- Octobre 2022 : Obtention d'une bourse ERC Starting Grant pour son projet IT's a MATCH
IT's a MATCH - Matchmaking entre virus et moustiques : Elucider les mécanismes de compatibilité entre virus et moustiques.
Le projet « IT’s a MATCH » a pour but de répondre à une question qui paraît assez simple : pourquoi certains moustiques sont-ils plus aptes à transmettre des virus que d’autres ? Cela fait des décennies que des chercheurs en virologie et en entomologie observent que certaines populations de moustiques implantées à divers endroits du globe sont plus ou moins aptes à transmettre des virus pathogènes aux hommes, comme les virus de la dengue, Zika, ou Chikungunya. Ce phénomène, très important pour la santé globale et l’épidémiologie de ces maladies, reste inexpliqué. En effet, la nature des facteurs sous-jacents à la capacité d’un moustique à transmettre un virus reste inconnue, et le projet « It’s a Match » vise à les découvrir. Pour cela, le projet développera une approche nouvelle, basée sur des technologies de pointe comme le séquençage de transcriptome et d’épigénome en cellule unique et la modélisation mathématique de l’infection du moustique par le virus. Ce projet contribuera à étoffer nos connaissances fondamentales sur les interactions entre les moustiques et le virus, et aura potentiellement, à long-terme, un impact sur la lutte contre la transmission de maladies vectorielles aux hommes.